Installé en Alsace, j'ai d'abord été ingénieur en informatique. Dès que mon emploi du temps le permettait, je filais randonner dans le massif vosgien tout proche. Ces montagnes sont un terrain idéal pour se forger une bonne expérience de la randonnée. Derrière une allure modeste, les reliefs ne manquent pas de caractère. Ils abritent également un patrimoine culturel et naturel très riche. Pas étonnant que je sois aussi bien passionné de châteaux forts, que des milieux naturels montagnards. Habitant dans la zone frontalière franco-germano-suisse, j'arpente les Vosges, les Alpes, le Jura et la Forêt Noire. Un fabuleux terrain de jeu que je fais découvrir avec passion.
Devenir guide, un rêve d’enfant ?
C'est un rêve de "grand enfant" en fait. Jeune adulte, un ami m'a fait découvrir la randonnée et la montagne. Ça a été un coup de foudre immédiat. Mais ce n'est que bien plus tard que j'ai eu envie de devenir guide. Au moment je cherchais à changer de métier, à redonner du sens à mon travail et à ma vie.
Qu’est ce qui fait que tu ne changerais de travail pour rien au monde ?
Il y a d'abord ce sentiment de liberté : toujours au grand air, en pleine nature, tout en ayant de l'activité physique. Et puis il y a le plaisir de transmettre, de partager et d'échanger avec les personnes que j'accompagne.
Quelle est ton expédition la plus marquante ?
J'ai suivi un ami dans son projet de faire l'ascension du Mont Blanc. Malgré l'entraînement, mon corps n'a plus voulu avancer. On était à 4400 mètres, la météo était parfaite et le sommet en vu. Mon compagnon de cordée à terminé l'ascension en solo. Je me souviens de cette immense émotion que nous avons ressenti tous les deux quand il est revenu et que nous avons terminé la descente ensemble. Une magnifique aventure humaine !
Quelle a été ta plus belle rencontre ?
Une rencontre nez à nez avec un renard. Il était splendide dans sa toison rousse perlée de rosée. Autant surpris l'un que l'autre, nous sommes restés plantés là une poignée de secondes. Puis il a disparu dans les buissons. Un instant hors du temps qui m'a laissé un souvenir impérissable.
Aimes-tu te fixer des défis toujours plus fous les uns que les autres ?
Ce n'est pas vraiment dans ma nature de me lancer des défis fous. Mais j'ai toujours soif de découverte, d'aventures, de nature sauvage et de montagnes. Déjà rien qu'en Europe, les possibilités sont telles, que la vie d'un seul homme ne suffirait pas pour les épuiser toutes. Entre Vosges, Forêt Noire, Jura et Alpes, j'ai un fabuleux terrain d'aventure dont je me régale, et sans aller trop loin de chez moi.
Quel est ton secret pour garder la forme ?
Il n'y a pas vraiment de secret. Pour garder la forme, il faut être actif. De part mon métier je randonne déjà tout au long l'année. Quand je ne travaille pas et bien je randonne toujours. Et puis je cours, je pédale ou je skie aussi, en fonction des saisons et des envies.
De quel objet ne te sépares-tu jamais ?
Certains de mes amis me taquinent car ils me voient toujours avec un sac sur le dos. Et c'est vrai, il y en a toujours sur mes épaules, à la montagne comme à la ville.