1. La démarche « Mesurer pour Réduire »
2. Le choix d’un protocole standardisé pour la quantification de l’empreinte carbone des expéditions
Le choix d’un protocole de quantification standardisé a ensuite été fait afin de pouvoir fournir une mesure d’empreinte carbone objective et explicite aux participants, tout en rendant possible la comparaison des résultats obtenus entre les expéditions. Cette standardisation a donc été réalisée sur la base des informations, relatives aux émissions de GES, qu’il nous était possible d’obtenir et ce de façon homogène et consistante pour l’ensemble des expéditions. Il nous est ainsi possible, sur la base de cette méthodologie reproductible et pertinente en regard à la fois de notre activité et de notre engagement responsable, d’identifier les points d’amélioration de chacune des expéditions.
- Cohérence : un protocole centré sur les expéditions, levier d’action majeur de l’entreprise ;
- Pertinence : les biais et incertitudes du protocole ont été réduits au maximum pour en proposer une version normée et applicable à l’ensemble des expéditions ;
- Exhaustivité : le protocole couvre un maximum d’émissions de GES en considérant les 3 postes d’émissions principaux qui sont le transport, l’alimentation et l’hébergement ;
- Transparence : le protocole est suffisamment détaillé pour permettre une identification des points faibles et des points forts de chacune des expéditions proposées ;
- Vérification : le protocole permet une vérification des résultats et leur comparaison entre les expéditions.
Pour des raisons de clarté, le détail des hypothèses formulées pour chacune des catégories d’émissions considérées (i.e. transport, alimentation, hébergement) est présenté dans la partie 4. Notre protocole de quantification standardisé.
3. Les bases de données Base Carbone®️ et Agribalyse
– BASE CARBONE
- Émissions directes de GES (SCOPE 1) : « Émissions directes provenants des sources détenues ou contrôlées par l’organisme »
- Émissions à énergie indirectes (SCOPE 2) : « Émissions indirectes associées à la production d’électricité, de chaleur ou de vapeur importée pour les activités de l’organisation »
- Autres émissions indirectes (SCOPE 3) : « Autres émissions indirectes produites par les activités de l’organisation ».
- Les facteurs d’émissions relatifs aux transports de personnes (i.e. routier, ferroviaire et aérien) et de marchandises (i.e. nourriture) ont été obtenus dans la catégorie d’émission SCOPE 3 (Émissions indirectes – Autres) : ces données intègrent l’amont et la combustion du carburant ou de l’énergie de traction, mais n’intègrent pas les émissions liées à la fabrication des modes de transport ou aux infrastructures ;
- Pour tous les déplacements effectués dans des véhicules de type véhicules particuliers – les taxis ayant été inclus dans cette catégorie -, une répartition gazole – essence (i.e. ces deux types d’énergie représentant plus de 92% des véhicules particuliers en France) similaire à la répartition des ventes de voitures particulières en France pour l’année 2019 (www.carlabelling.ademe.fr/chiffrescles) a été considérée afin d’obtenir des émissions moyennes de GES représentatives du parc automobile français ;
- Lors de déplacements effectués dans des véhicules de type van 9 places ou minibus dont les consommations en carburant sont significativement plus élevées qu’un véhicule particulier moyen, ainsi que pour les déplacements réalisés en bateau dont les consommations en carburant sont très variables et donc propres à chaque bateau, les facteurs d’émissions de la catégorie SCOPE 1 (Émissions directes et amont des combustibles) ont été utilisées : les facteurs d’émissions propres à chaque type de combustible ont ainsi été pris en compte afin d’estimer les émissions de GES engendrées par chacun des déplacements. Ces données intègrent l’amont (i.e. extraction, raffinage, etc) et la combustion du carburant.
– AGRIBALYSE
Les facteurs d’émissions fournis dans cette base de données sont obtenus à partir de l’analyse du cycle de vie du produit agricole considéré (e.g. aliment brut ou plat préparé). Cette méthode d’évaluation normalisée (ISO 14040 et 14044) permet d’obtenir une mesure de l’empreinte environnementale d’un produit sur l’ensemble de son cycle de vie (i.e. de sa production jusqu’à son traitement en fin de vie). Nous nous sommes concentrés ici sur la partie dite « réchauffement climatique » du bilan fourni dans la base de données, qui correspond aux émissions de GES générées par le produit considéré.
4. Notre protocole de quantification standardisé
Le protocole de quantification développé nous permet d’exprimer l’empreinte carbone de chacune des expéditions en kilogrammes équivalent CO₂ par personne et par jour d’expédition.
- le transport des participants aller-retour entre leur lieu de domicile et le lieu de l’expédition,
- le transport aller-retour du guide entre son lieu de domicile et le lieu de l’expédition,
- tous les transferts effectués par les participants et leur guide au cours de l’expédition.
- les émissions dites « France » (i.e. France Métropolitaine),
- et les expéditions dites « Europe » (i.e. Corse et ensemble de l’Europe).
1) Transport aller-retour des participants depuis leur lieu domicile jusqu’au lieu de l’expédition
2) Transport du/des guide(s) depuis leur domicile jusqu’au lieu de l’expédition
– L’ALIMENTATION
- acheminement des colis de nourriture par un transporteur depuis Annecy jusqu’au domicile du guide,
- ensemble des produits alimentaires consommés au cours de l’expédition,
- acheminement éventuel des colis de nourriture au cours de l’expédition,
- utilisation de gaz pour la préparation des repas.
- alimentation dite « EXPLORA » : petit-déjeuner, repas et collation ;
- alimentation dite « NON EXPLORA – France » : repas pris au restaurant (i.e. petit-déjeuner, déjeuner, dîner, collation) ;
- alimentation dite « NON EXPLORA – Désert » : repas à dominance carnée (i.e. spécialités marocaines, petit-déjeuner, repas) ;
- alimentation dite « NON EXPLORA – Scandinavie » : spécialités scandinaves (petit-déjeuner, déjeuner, dîner).
- les hébergements dits « zéro conso » : nuits à la belle étoile, tentes, refuges et cabanes non gardés ;
- les hébergements dits « sobres » : refuges gardés ;
- les hébergements dits « comme à la maison » : chambre chez l’habitant, airbnb, gîtes ;
- les hébergements dits « consommateurs » : hôtels.
– LA CLASSIFICATION DES EXPÉDITIONS